Jospin : 'Israël aurait 'sur-réagi' '

"Sous nos yeux, une démocratie, Israël, indûment provoquée par une faction libanaise, le Hezbollah, a frappé en représailles non seulement celui qui l'a agressé, le « parti de Dieu », mais les populations civiles, les infrastructures et l'économie du Liban, une des rares démocraties au Proche-Orient" a déclaré hier lundi l’ancien Premier ministre.

"Comme souvent face aux agressions, Israël a sur-réagi, comme si ce pays jouait à chaque fois son existence-même, et il a déployé sans ménagement la supériorité de sa puissance de feu" a-t-il encore souligné.

Toujours selon M. Jospin, "l'Etat hébreu fixe à ses interlocuteurs possibles des obligations qu'ils ne peuvent satisfaire en l'état: pour l'Autorité palestinienne, empêcher toute violence sur des territoires précarisés (sans recevoir de perspective politique en retour), pour l'Etat libanais, démilitariser le Hezbollah (sans que soit réglé le problème de la frontière entre le Liban et Israël) "

Pour parvenir à une solution politique, l'ancien Premier ministre préconise donc "trois ruptures":

• -

"Du côté palestinien, renoncer au terrorisme et à la violence armée",

• -

"du côté israélien, sortir de la logique du statu quo" et "offrir aux Palestiniens une véritable solution politique",

• -

"du côté de la communauté internationale et donc des Etats-Unis et de l'Europe, décider que le temps est venu de trouver une solution juste au problème palestinien et agir en conséquence".

Une manière habile, au passage, d’opposer son expérience et sa vision des grands problèmes du monde à la vacuité des propos de son ancien ministre en tête dans les enquêtes d’opinion …