Le nouveau ministre d'Etat "continuera à être maire de Bordeaux si les électeurs nous sont favorables en 2008", a poursuivi M. Martin, qui avait remplacé Alain Juppé à la mairie de Bordeaux durant la période d'inégibilité de ce dernier.
Il n'y aura pas de problème de fonctionnement, puisqu'"on constitue un binôme tous les deux depuis 1995", a-t-il ajouté. "Quand Alain Juppé est parti au Canada, j'ai tenu la main à Bordeaux", a rappelé M. Martin.
Interrogé sur la candidature de M. Juppé aux législatives dans la deuxième circonscription de Gironde,
Hugues Martin a confirmé qu'il se présenterait comme suppléant du nouveau ministre, qui sera candidat titulaire.
"Conformément à la loi, s'il est élu, son suppléant devient député", a précisé M. Martin. Ce dernier est le député sortant de la deuxième circonscription où il avait été élu en 2004 à la suite de la démission de M. Juppé.
Alain Juppé, qui fut maire de Bordeaux de 1995 à 2004, a retrouvé en octobre dernier son fauteuil de maire après l'avoir quitté, en même temps que ses autres mandats électifs, à la suite de sa condamnation en appel à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.
L'ancien Premier ministre a été nommé vendredi ministre d'Etat, en charge de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durable.
La candidate socialiste face à Alain Juppé, Michèle Delaunay, a dénoncé vendredi dans un communiqué la candidature de ce dernier aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Gironde, qui revient selon elle à "servir de tuteur à Hugues Martin, vrai candidat et faux suppléant".
La candidature de M. Juppé vient aussi "contourner la loi qui veut qu'un suppléant remplace le candidat déclaré en cas d'empêchement majeur et imprévu", souligne Mme Delaunay.