Suite à cette élection, elle rappelle la position qu’elle a tenu tout au long de la campagne présidentielle sur la nécessité que l’Enseignement supérieur et la Recherche en France aient une place centrale dans le développement de la croissance économique du pays.
Pour cela, elle rappelle les 25 propositions qu’elle avait adressées en ce sens aux candidats à l’élection présidentielle. Ces propositions restent la feuille de route que les écoles françaises d’ingénieurs entendent suivre et sur laquelle elles souhaitent travailler au cours des cinq prochaines années.
Depuis plusieurs années, la France a enfin pris la pleine mesure de la nécessité de doter son enseignement supérieur et sa recherche des outils et des moyens utiles à son développement. Elle a également pris conscience du rôle crucial que jouent ces établissements, et en particulier les écoles d’ingénieurs, dans la capacité d’innovation, la formation des futurs cadres et l’attractivité internationale ; trois enjeux majeurs dans la mondialisation. Cet effort doit être poursuivi – car il est décisif pour l’avenir du pays – et la lisibilité de l’Enseignement supérieur et de la Recherche renforcée. C’est pourquoi la CDEFI s’inquiète des rumeurs actuelles autour de la possible disparition d’un ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de plein exercice.
Si une telle décision venait à être confirmée, elle représenterait un recul majeur dans la dynamique engagée autour du redressement de ces établissements. Elle serait également un signal négatif adressé en direction de l’international sur l’importance donnée à ce secteur, à l’heure-même où l’on sait ce que représentent les classements internationaux dans la lisibilité et l’attractivité des écoles d’ingénieurs et des universités.
Pour la CDEFI, il faut au contraire renforcer ce ministère en lui donnant des moyens de fonctionnement et des compétences rénovées tenant compte de l’autonomie des établissements et des missions nouvelles qu’ils doivent avoir dans le développement social et économique du pays.
C’est pourquoi, parmi les 25 propositions qu’elle a adressé aux candidats à l’élection présidentielle, la CDEFI demande la création d’un grand ministère alliant à la fois, l’Enseignement supérieur, la Recherche et le Développement économique. Cette dimension économique est, du point-de-vue des écoles d’ingénieurs, indispensable pour que les établissements concernés concourent pleinement au projet de société et participe activement au développement de la croissance de la France.
La nécessité de réindustrialiser le pays a été un thème unanimement porté par l’ensemble des candidats durant la présidentielle. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et en particulier les écoles d’ingénieurs, ont des réponses concrètes à apporter mais ils doivent être pour cela accompagné. La jeunesse était au cœur du projet porté par le nouveau Président de la République. Valoriser l’Enseignement supérieur et la Recherche c’est assurer l’avenir de cette jeunesse.
Retrouver l’ensemble des propositions de la CDEFI sur le site www.cdefi.fr
À propos de la CDEFI La Loi LRU du 10 août 2007 prévoit, dans son chapitre III, qu’il existe en France deux conférences représentatives et consultatives en matière d’enseignement supérieur et de recherche: la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI) et la Conférence des Présidents d’Universités (CPU). Avec cette disposition, la France a décidé de mettre en valeur à l’échelle internationale un secteur fort et historique de son dispositif d’enseignement supérieur et de recherche : ses écoles d’ingénieurs. La Loi, confirme par ailleurs, les termes du décret du 11 avril 2006 (article 36) qui a ouvert la CDEFI à l’ensemble des écoles habilitées à délivrer le titre d’ingénieur diplômé. Fondée en 1976, la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs) réunit l'ensemble de Directeurs des établissements ou composantes d'établissement, publics ou privés, habilités par la Commission des Titres d'ingénieur (CTI) à délivrer le titre d’ingénieur diplômé. Elle a pour principale mission d'étudier tous sujets relatifs au métier et à la formation des ingénieurs, ainsi qu'au développement de la recherche et à la valorisation de celle-ci. Elle a de plus, vocation à promouvoir l’Ingénieur de l'Ecole française, dans le monde comme en France. Ainsi, la dimension internationale est au cœur de ses préoccupations, notamment dans l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche.