L’équation est simple : « on a besoin de valeurs de gauche et de valeurs de droite donc on a besoin de moi »
Selon M. Bayrou, "on a besoin pour demain de valeurs de droite --l'entreprise, la sécurité--, de valeurs de gauche --solidarité--, et de valeurs du centre --tolérance, compréhension, équité--", et "nous avons besoin de poser des questions beaucoup plus larges que savoir si pour la huitième fois en un quart de siècle on va passer de l'UMP au PS ou du PS à l'UMP".
Selon M. Bayrou, "on a besoin pour demain de valeurs de droite --l entreprise, la sécurité--, de valeurs de gauche --solidarité--, et de valeurs du centre --tolérance, compréhension, équité--", et "nous avons besoin de poser des questions beaucoup plus larges que savoir si pour la huitième fois en un quart de siècle on va passer de l'UMP au PS ou du PS à l'UMP".
Refusant le parti pris actuel qui consiste à vouloir "gommer le 1er tour pour faire un 2e tour dès le 22 avril", entre PS et UMP, M. Bayrou a assuré qu'il peut créer la surprise : "Il suffit de multiplier les 2 millions de voix que j'ai obtenues en 2002 par deux, par trois, pour être au deuxième tour, et ensuite livrer le deuxième tour et le gagner".
Le président de l'UDF François Bayrou s'est lancé dans la course à l'Elysée samedi, en annonçant sa candidature sur ses terres béarnaises et en proposant "un changement d'ère politique".
"Je suis candidat à la présidence de la République", a solennellement déclaré M. Bayrou depuis le village de Serres-Castet où il a ses "racines", puisque son arrière-arrière-grand-père y est né, et qui se trouve au coeur de sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
Pour se démarquer de ses rivaux PS et UMP - Ségolène Royal, investie six jours auparavant à Paris et Nicolas Sarkozy qui s'est déclaré il y a trois jours dans la presse régionale - le candidat centriste, qui oscille entre 6% et 12% d'intentions de vote dans les sondages, a joué la carte du "terroir".
Durant une allocution d'une vingtaine de minutes, M. Bayrou a dressé un constat sans concession de l'état de la France et déploré une fois de plus l'affrontement droite-gauche.
Ce n'est plus à l'échelle du temps".
Le candidat propose donc d'en finir avec "la guerre civile ridicule et sourde d'une moitié du pays contre l'autre" et de "changer d'ère politique".
"Pour l'un, les coupables, ce sont les juges qui sont tantôt laxistes, tantôt trop rigoureux.
Pour l'autre, ce sont les professeurs qui ont trop de temps libre et se font payer grassement leurs heures de cours particuliers par des sociétés cotées en Bourse", a-t-il lancé.