Pour Jean-Marie Le Pen, la différence entre les sondages, qui le créditent généralement de 13 % à 15 % des intentions de vote, et ses prévisions s'explique par le fait qu'un grand nombre d'électeurs rechignent à faire part de leur vote FN et préfèrent avouer un autre choix. « Une bonne partie de mes voix sont cachées dans les voix de Nicolas Sarkozy », estime-t-il.
En revanche, selon Jean-Marie Le Pen, « la candidature de Mme Royal est condamnée » en raison du poids de la gauche de la gauche qui va aller augmentant avec l'ouverture aujourd'hui de la campagne officielle, laquelle garantit un temps d'antenne égal à tous les candidats.
« Mme Royal risque d'être crucifiée par l'extrême gauche » dont les quatre candidats (Bové, Besancenot, Laguillier, Schivardi) vont avoir « 25 % du temps d'antenne pendant quinze jours », a expliqué le président du Front national qui a retourné l'argument socialiste du vote utile. « Le vote utile, c'est le vote Le Pen pour ceux qui veulent changer », a-t-il affirmé, jugeant les trois autres principaux candidats (Sarkozy, Bayrou, Royal) « interchangeables ».