La dérive a été aussitôt condamnée par le Conseil constitutionnel
A une semaine de la date limite de remise officielle des 500 signatures, Jean-Marie Le Pen (FN), Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), José Bové, Philippe de Villiers (MPF), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Frédéric Nihous (CPNT), Corinne Lepage (Cap21) notamment affirment toujours ne pas être encore en mesure de se présenter.
Ils continuent de solliciter les maires des petites communes rurales pour obtenir les signatures, provoquant l'exaspération de certains d'entre eux.
Dérive aussitôt condamnée par le Conseil constitutionnel, et qui s'ajoute au malaise provoqué par l'entrée en scène de la justice.
Le candidat Nicolas Miguet a été gardé à vue puis mis en examen pour ses méthodes de collecte peu orthodoxes.
Et la police enquête sur un éventuel vol de la liste des parrains de Jean-Marie Le Pen dans un ordinateur du FN.
Selon les premiers éléments de l'enquête, une tentative d'intrusion sur cet ordinateur aurait bel et bien eu lieu, opérée depuis un autre ordinateur du siège du parti à Saint-Cloud.
Au delà de ces péripéties, l'incertitude sur la participation de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle a contraint l'UMP, et son président Nicolas Sarkozy à chercher à dédouaner les maires qui voudraient signer pour M.
La gauche et l'UDF ont quant à elles dénoncé les "arrière-pensées" de M. Sarkozy, accusé de chercher à se garantir des bons reports de voix lepénistes.
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a accusé indirectement le PS, qui interdit à ses élus de parrainer d'autres candidats que Ségolène Royal, de chercher à la "faire disparaître", non par des moyens "politiques", mais "administratifs".
Le président de l'Association des maires de France, Jacques Pélissard, a proposé que les parrainages soient rendus anonymes, "ou que les maires aient la possibilité d'accorder un double parrainage".
Ségolène Royal de son côté a jugé "normal que des organisations politiques qui ont déjà obtenu dans des scrutins précédents un nombre de suffrages significatifs puissent à nouveau présenter des candidats".
Et de "s'étonner que le ministre de l'Intérieur, qui est aussi le ministre des élections, découvre ce problème aujourd'hui".