En matière de programmes, le mot d’ordre est le retour aux "fondamentaux" : français et mathématiques. Le vocabulaire, l’orthographe et la grammaire seront à l’honneur, avec en amont tout le travail effectué à l’école maternelle sur l’expression orale. En mathématiques, le retour à la pratique régulière du calcul mental et des problèmes "liés à la vie courante". L’instruction civique et morale retrouvera également sa place avec l’apprentissage des règles de politesse, des symboles de la République et des mécanismes élémentaires de la démocratie. C’est dans ce cadre que prendra place la commémoration des enfants de la Shoah, une démarche contre tous les racismes et toutes les discriminations.
Diviser par trois l’échec scolaire à l’école primaire
La semaine d’enseignement est ramenée à 24h, avec la suppression du samedi matin. Dès septembre prochain, 2 heures supplémentaires seront allouées aux élèves en difficulté, en petits groupes, afin de "traiter le problème de l’échec à la racine". En effet, ce sont aujourd’hui près de 15 % d’une classe d’âge, soit plus de 100 000 enfants par an, qui sortent de l’école primaire sans les bases minimales. L’objectif du Gouvernement est de diviser ce chiffre par trois d’ici la fin du quinquennat.
Un nouveau système d’évaluation des professeurs, qui sera basé non plus sur la méthode d’enseignement employée, mais sur les résultats, sera diligenté tous les deux ans, contre quatre actuellement. De plus, afin de mesurer les acquis des élèves, deux évaluations témoins (une en CE1 et une en CM2) seront menées chaque année. Chaque famille recevra "non seulement les résultats de son enfant, mais également ceux de son école" a ajouté le chef de l’Etat.
Enfin Nicolas Sarkozy a souligné l’importance du dialogue parent-professeur dans le parcours éducatif de l’enfant, afin que l’autorité puisse se faire entendre d’une seule et même voix et que le savoir redevienne l’élément central de l’école.