Un certain nombre de gens veulent jouer une autre partition que celle de l'UMP et de Nicolas Sarkozy
"Je suis profondément attaché au rassemblement de mon gouvernement et de la majorité parce que je n'ai qu'une seule préoccupation, je l'ai dit et je le redis : c'est le service des Français", a déclaré M. de Villepin.
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a lancé un rappel à l'ordre mardi, lors de la traditionnelle réunion de son groupe avant le début des questions au gouvernement.
Nicolas Sarkozy, souffrant d'une "migraine" selon ses proches, n'était pas présent à cette réunion, pas plus qu'au petit déjeuner hebdomadaire de la majorité le matin même à Matignon.
M. Sarkozy caracole en tête des sondages avec sa rivale socialiste Ségolène Royal mais Dominique de Villepin et son ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie commencent à évoquer ouvertement l'hypothèse d'une autre candidature UMP que celle du ministre de l'Intérieur.
La leur peut-être: M. de Villepin répète qu'il n'a pas d'ambition présidentielle mais refuse de dire s'il pourrait ou non être candidat.
On a fixé des règles (pour désigner le candidat à la présidentielle, lors d'un congrès le 14 janvier).
Il n'y a aucune raison que ces règles soient remises en cause", s'est exclamé mardi Yves Jégo.
"Un certain nombre de gens veulent jouer une autre partition que celle de l'UMP et de Nicolas Sarkozy. Tout cela n'est pas très raisonnable, si on ne veut pas courir à l'échec en 2007", a renchéri Dominique Paillé.
Ces rivalités ont occupé une bonne partie de la réunion du groupe, selon des participants, se demandant notamment "quel ministre avait bien pu dire à une journaliste de Libération qu'il voterait Royal plutôt que Sarkozy?".
Côté villepinistes, des députés ont reproché au ministre de l'Intérieur d'avoir médiatisé les récentes arrestations menées aux Mureaux sous l'œil de multiples caméras.