Les équipes de Philippe de Villiers (MPF) ou de l'altermondialiste José Bové disent rechercher encore quelques dizaines de parrainages. Olivier Besancenot (LCR) a lui affirmé lundi que sa candidature "est en danger" et dénonce des pressions faites par le PS sur les maires, une accusation rejetée par François Hollande.
Dominique Voynet (Verts), qui comptait 385 parrainages jeudi, s'est montrée optimiste, mais a déploré l'"effort considérable" nécessité par cette obligation, pourtant censée écarter les seules candidatures fantaisistes.
Il faut dire que les maires, les plus nombreux à pouvoir s'engager, se préparent à entrer en campagne pour les municipales de 2008 et rechignent plus que d'habitude à voir leur nom associé à un candidat. C'est "la vraie raison de la difficulté", assure François Hollande.
Les grands partis affirment souhaiter la présence des principaux candidats déclarés. Ségolène Royal s'est même engagée à modifier le système des parrainages au profit des partis qui ont déjà obtenu "un nombre de suffrages significatif". Mais le PS n'a pas levé la consigne qui demande à ses élus de réserver leur parrainage à la candidate socialiste.
A l'approche du 16 mars, date à laquelle les sésames devront être déposés au Conseil constitutionnel, les maires ont été de plus en plus nombreux à se plaindre de harcèlement.