L’audition arbitrant le cas de Landis en mai avait fait l’objet de retournements bizarres et d’échanges verbaux amers.
Le score de 2 contre 1 en sa défaveur laisse à Landis une faible chance d’échapper aux conséquences qui sont maintenant bien réelles. Il peut faire appel de la décision actuelle auprès de la Cour d’Arbitrage du Sport, dont la décision sera alors définitive et sans appel.
Pour le moment, le californien de 31 ans est formellement dépossédé de son titre de Champion du Tour 2006. S’il ne fait pas appel, il deviendra le premier champion de l’histoire de cette vénérable compétition agée de 105 ans à perdre son titre pour cause de dopage. Il pourrait également être exclu pendant deux ans, la période partant du 30 janvier 2007
“La justice a été respectée”. C’est pas ce commentaire de Travis Tygart, représentant de l’Agence Américaine Anti Dopage a accueilli l’arbitrage. C’est lui qui avait soutenu l’attaque contre Landis devant le jury d’arbitrage il y a 4 mois.
Dans l’audition très contestée qui s’est déroulée en mai, Landis et ses avocats ont insisté sur le fait que le laboratoire français en charge des analyses d’urine n’avait pas suivi les règles établies par l’Agence mondiale de contrôle anti-dopage. L’arrêt reconnait d’ailleurs certains des points qu’ils ont soulevés.
Cet arrêt de 84 pages dit que le laboratoire a échoué sur plusieurs points, y compris la mesure initiale du ratio Testostérone epitestosterone. Cependant, comme un test postérieur et plus sophistiqué a révélé la présence de testostérone synthétique dans les urines de Landis, ce fut considéré comme une preuve suffisante de dopage, dit l’arrêt.
“Cet arrêt est choquant pour tous les athlètes” a déclaré Landis dans un communiqué rendu public jeudi par son avocat principal Maurice Suh. "L’USADA n’a pas réussi à prouver la plus petite partie de ses allégations, et cela montre que le système est faussé. Je suis innocent et nous l’avons prouvé".
En juin, lors d’une séance d’autographes pour son livre “Positivement faux”, Landis a dit qu’il ne ferait probablement pas appel de la décision arbitrale si d’aventure elle lui était contraire, principalement en raison du coût d’un tel procès.