La revanche de Bayrou
En revanche, il aura permis à presque tous les élus de gauche en ballotage défavorable de (re)trouver un siège à l’Assemblée nationale.
Du coup, alors qu’il fallait au PS 190 sièges pour empêcher toute réforme constitutionnelle, les projets de Nicolas Sarkozy, à commencer par l’adoption, par le Parlement, du Traité simplifié pour l’Europe, pourrait bien prendre un coup dans l’aile ou être largement différés.
Le pluralisme, la diversité, la force d’une opposition sont des points positifs d’une démocratie.
Pour autant, lorsque ladite opposition doit son salut et même sa progression de quelque 25% grâce aux tractations souterraines d’un mouvement en formation incapable de se positionner clairement sur l’échiquier politique, on ne peut qu’y voir manœuvres et manipulations, celle d’ « un coup de fil de trop » d’ailleurs dénoncé par le premier secrétaire du PS et ses proches.
A chaud, un sondage a souligné l’étonnement des électrices et des électeurs de cette correction, assez forte, en une semaine.
L’histoire – et ses dessous – nous en apprendront bientôt davantage.
Le seul vrai regret que l’on puisse avoir est qu’un homme de la stature et de la dimension d’Alain Juppé, battu de peu à Bordeaux dans une circonscription difficile, remette en cause et donc fasse sans doute prendre du retard au « Grenelle de l’Environnement » que tous les acteurs attendaient, bien au-delà de tous clivages politiques.