L'ancien Premier ministre s'en prend notamment à la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal. Selon lui, "le fait qu'elle n'ait jamais exercé des responsabilités de premier plan est un vrai handicap pour l'Elysée".
"Or, sur ce point, elle a un vrai déficit. Et je ne suis pas sûr que messieurs Jospin et Fabius soient très disposés à lui transmettre leur expérience", lâche Jean-Pierre Raffarin, avant d'observer que la région Poitou-Charentes a "un temps d'avance". "Elle a déjà connu la spirale séduction-illusion-déception".
Interrogé sur l'examen du projet de loi sur la privatisation de Gaz de France, il dit soutenir "sans réserve" le ministre de l'Economie Thierry Breton. "Nous devons absolument donner aux deux entreprises (EDF et GDF, ndlr) les moyens de grandir en procédant à des échanges de participation", considère-t-il.
Par ailleurs, il se prononce contre la suppression du Premier ministre, qui serait selon lui "une grave erreur". "Dans un pays qui a le sang chaud, je ne conseille pas au président de la République de s'exposer à toutes les péripéties de l'activité gouvernementale. Il doit au contraire se protéger des aléas de la politique, afin de préserver la cohérence de la nation".