Les socialistes ont tenu à rappeler qu'ils portaient depuis longtemps cette réforme qu’ils n’ont pourtant jamais adoptée lorsqu’ils étaient aux affaires.
Invoquant diverses raisons plus ou moins valables, les socialistes et leurs amis soulignent en revanche que, depuis 2005, Nicolas Sarkozy a adopté cette position « à de multiples reprises ».
Évoquant «la participation en chute libre» observée lors des dernières régionales, Sandrine Mazetier (PS) a lancé: « cessons de fabriquer des Français défiants dans les institutions de la République » !
A l’inverse, Jean-Marie Bockel, au nom du gouvernement, a fait valoir «le lien consubstantiel entre la nationalité et le droit politique le plus sacré, le droit de vote, et son corollaire, le droit d'éligibilité».
Les uns considèrent qu'un étranger qui travaille et paie des impôts dans un pays peut bien offrir le droit de vote aux municipales là où les autres rétorquent que la citoyenneté ne repose pas sur la participation économique mais sur une conception humaniste de citoyens qui adhèrent à des valeurs.
Il est vrai cependant qu’il est assez facile de trouver des personnes françaises ayant des comportements bien moins citoyens que des personnes étrangères et, à l’inverse, des étrangers qui ont des comportements admirables et qui malgré tout sont privés du droit de vote. Sans surprise, l'UMP devrait rejeter cette proposition de loi…