Les nuages s'accumulent à l'horizon pour cette politique commune européenne
Aussi, le président de la FNSEA avertit: "La présidentielle ne peut faire l'économie du débat agricole, sinon le risque serait grand que la désillusion prenne le sillon de la colère".
La PAC - et surtout son "bilan de santé" que la Commission européenne souhaite réaliser dès 2008 - a été au centre du débat organisé par l'AFJA (association française des journalistes agricoles) avec les porte-parole agricoles des principaux candidats, mardi à Paris.
En décembre dernier, le commissaire européen à l'Agriculture Mariann Fischer Boel a en effet vivement conseillé aux agriculteurs de s'adapter à la diminution prévue en 2013 des subventions agricoles qui atteignent quelque 43 milliards par an.
"Il faut réinventer la PAC", a affirmé Antoine Herth, député UMP du Bas-Rhin, représentant Nicolas Sarkozy, lors du débat.
"Il faut sauver la PAC car le néo-libéralisme nous conduira à sa perte", a renchéri Germinal Peiro, responsable du dossier agricole au PS, au nom de Ségolène Royal, alors que François Sauvadet, député UDF de Côte-d Or, assure, comme François Bayrou, qu "il faut refonder la PAC en recréant le contact avec des grands pays agricoles, comme la Pologne".
Mais en cas d'échec de cette redéfinition de la PAC, pour laquelle les principaux candidats font peu de propositions concrètes, "une renationalisation des politiques agricoles serait la pire des choses", met en garde François Sauvadet, opposé par ailleurs "à tout nouvel élargissement", notamment à la Turquie, de l'Union européenne.