Royal : une attente dans les milieux populaires
"Elle a une personnalité ancrée à gauche, elle est porteuse d'espoir, d'espérance, de renouvellement, de changement profond.
Elle correspond à ce que les Français de gauche veulent", a-t-il ajouté.
M. Rebsamen a, en revanche, estimé que les conditions pour une candidature de rassemblement du premier secrétaire du PS François Hollande n'étaient pas réunies.
Interrogé sur une éventuelle entrée en lice de Lionel Jospin, François Rebsamen a estimé que l'ancien Premier ministre "ne devrait pas être candidat".
Ségolène Royal a laissé clairement entendre mardi à Dakar qu'elle serait candidate à l'investiture socialiste à l'élection présidentielle française tout en manifestant la crainte que "la machine à perdre ne soit déclenchée".
Evoquant les débats qu'a décidés mardi soir d'organiser le bureau national du parti socialiste entre les candidats à l'investiture, elle a affirmé : "j'irai".
Répliquant à Ségolène Royal, le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon a affirmé mercredi que "personne ne veut perdre" au PS. "C'est très grave comme accusation.
Les partisans de Laurent Fabius, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn ont eu gain de cause en obtenant mardi de la direction du PS des garanties face à Ségolène Royal pour une campagne "équitable" entre candidats à l'investiture socialiste pour 2007.
Un accord a été conclu au Bureau national (BN) entre "écuries présidentielles", prévoyant trois débats télévisés avec les candidats et, sans doute, trois autres devant les militants d'ici le vote des adhérents du parti le 16 novembre (puis le 23 en cas de second tour).
La favorite PS des sondages s'est toujours montrée hostile à des confrontations qui tourneraient à "l'affrontement".
Après des mois de querelles, le BN a adopté à l'unanimité une "charte d'organisation du débat interne". Elle doit "garantir l'égalité entre les candidat(e)s, l'équité dans l'accès aux moyens logistiques, et la sérénité du débat", selon ce document.
Fabiusiens et strauss-kahniens suspectaient le premier secrétaire François Hollande de favoriser la candidature de sa compagne, et de pousser les militants à choisir en fonction des sondages, où la domination de Ségolène Royal est écrasante.
A la demande des fabiusiens, il est couché sur le papier que "les membres de la direction nationale s'imposeront à l'égard des candidats une stricte impartialité dans l'exercice de leurs fonctions nationales".
Seront organisés "trois débats télévisés retransmis en direct par des chaînes parlementaires", portant sur les questions économiques et sociales, les sujets de société et les questions internationales et européennes.
Les candidats répondront à des questions de militants posées par internet, puis sélectionnées par une commission.
Mais ils ne débattront pas directement entre eux, et il n'y aura pas de public.
Si aucun candidat n'obtient 50% des voix le 16 novembre, un débat télévisé sera organisé entre les deux tours.
Sont aussi prévus trois grands débats régionaux sur le modèle de celui de Lens le 16 septembre.
Aucun des débats ne devra tourner à l'affrontement, afin de "préserver l'intérêt général du parti" et rassembler, après le vote, tous les socialistes derrière le vainqueur et contre la droite.
Enfin, afin de faire cesser la controverse sur le vote des quelque 80.000 nouveaux adhérents, la liste électorale définitive sera arrêtée au plus tard le 16 octobre.