Un sondage exclusif et son analyse par le CSA
pour Orange, Sud-Ouest et TV7 Bordeaux
conduite par Alain Rousset serait nette (54%).
Le maire sortant doit d'abord ce haut niveau d'intentions de vote, dans un contexte national particulièrement défavorable à l'UMP, à sa bonne image personnelle auprès des Bordelais. Près des trois quarts d'entre eux en ont plutôt une bonne opinion (72%), et ce sentiment est majoritairement partagé dans toutes les catégories de la population, à l'exception de l'extrêmegauche.
C'est ainsi que 53% des électeurs bordelais de Ségolène Royal du premier tour de la présidentielle, et 80% de ceux de François Bayrou, expriment un avis favorable sur Alain Juppé. De son côté, Alain Rousset, qui dispose lui aussi d'une forte notoriété sur la ville (92%), bénéficie d'une image très positive et relativement consensuelle, mais à un moindre niveau (61% de bonnes opinions).
Dès lors, les listes menées par ces deux fortes personnalités concentrent l'essentiel des intentions de vote du premier tour (88%). De plus, l'alliance locale entre l'UMP et le Modem permet à Alain Juppé de rassembler dès le premier tour l'essentiel des sympathisants du parti centriste (72%, contre
seulement 9% qui choisiraient la liste Rousset), ce qui constitue actuellement un phénomène rare. Enfin, il n'apparaît pas de clivage sociologique marqué dans la répartition des choix politiques municipaux des Bordelais, la liste du maire sortant obtenant par exemple d'excellents résultats parmi les catégories populaires (48% parmi les CSP-).
Sans qu'émerge véritablement un thème central motivant les électeurs pour la campagne municipale, même si l'emploi, le logement et l'environnement constituent les thèmes prioritaires pour les Bordelais, le scrutin de mars se présente sous les meilleurs augures pour Alain Juppé, dont l'éventuelle victoire dès le premier tour aurait un retentissement certain, bien au-delà de la Gironde.