Ce ne sera pas non plus « les voeux du bilan », mais plutôt des « voeux engagés dans l'action » d'un chef de l'État bien décidé à occuper toute sa place, à quatre mois de la présidentielle. Le 31 décembre, l'allocution radiotélévisée ouvre traditionnellement une période de quinze jours au cours de laquelle le président de la République distille sa pensée et ses mots d'ordre.
Cette année, l'élection présidentielle sera dans toutes les têtes, alors que, le 14 janvier, l'UMP désignera Nicolas Sarkozy comme son candidat. Dans ce contexte, Jacques Chirac peut-il être candidat à un troisième mandat, alors que, à l'UMP, tout le monde ou presque se tourne vers le ministre de l'Intérieur ?
Le président a prévenu qu'il ferait connaître son choix « au cours du premier trimestre ». Il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'il lève le voile sur ses intentions dimanche soir, pas plus probablement qu'au cours des cérémonies de voeux à l'Élysée.
Dans un registre très présidentiel, il devrait fixer « les enjeux essentiels » pour la France de demain, donner des orientations pour faire face aux grands défis qui se présentent à elle dans le cadre de l'Europe et de la mondialisation.