En réponse aux intervenants, François Hollande a affirmé qu’il souhaitait que le fait urbain et métropolitain soit, pour la première fois, reconnu dans la prochaine loi de décentralisation. Il a souligné la nécessité pour les grandes villes et agglomérations françaises de se mettre au niveau de leurs homologues européennes et de créer de véritables métropoles dotées de compétences élargies.
S’agissant des rapports entre les grandes villes, les agglomérations et les régions, le président de la République a souligné le besoin de la contractualisation, en particulier pour tout ce qui touche à l’économie.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont insisté sur le rôle fondamental des grandes agglomérations pour l’innovation et l’attractivité des territoires. Véritable « cœur du réacteur » du développement économique, les grandes villes et agglomérations contribuent à la croissance du pays. Elles le font en exerçant un effet d’entraînement et en s’inscrivant dans un territoire plus large où urbain et rural se complètent.
Sur le deuxième thème à l’ordre du jour, le cadre de vie, des engagements réciproques ont été pris en matière de : transition énergétique, logement, transport, solidarité… Les grandes villes et agglomérations se sont engagées à poursuivre leur mobilisation dans ces domaines.
Troisième sujet, fondamental pour les grandes villes et agglomérations, celui des finances locales : le président de la République l’a inscrit dans une perspective de participation de tous à l’effort de redressement des comptes publics, soulignant la nécessité, en reconnaissant l’importance de l’autonomie fiscale locale, d’une péréquation dont les critères doivent être réexaminés. Les élus lui ont rappelé l’importance de préserver le moteur de croissance que sont les grandes agglomérations. De ce point de vue, ils attendent des précisions sur l’engagement relatif au pacte financier de confiance et de responsabilité (engagement n°13). A une nouvelle loi de réforme de la décentralisation renforçant le fait urbain et la métropolisation devront répondre des engagements fermes sur le soutien de l’Etat aux collectivités afin de leur permettre de continuer à investir pour nos concitoyens.
Le président de la République s'est déclaré favorable au projet d'Agence de financement des investissements locaux, soutenu par l'ensemble des associations nationales, dès lors que cette structure ne crée pas de risque supplémentaire pour l'Etat, qu'elle est garantie par les collectivités territoriales elles-mêmes et qu'elle demeure une solution parmi d'autres.
Pour conclure, François Hollande a insisté sur l’importance des fonds structurels européens et sur l’impératif de préserver les « régions de transition » ainsi que sur la nécessité pour les grandes villes et agglomérations françaises d’utiliser pleinement les possibilités de crédit offertes par le Pacte de croissance européen.
A l’issue des échanges les présidents des trois associations nationales d’élus ont signé, avec le Premier ministre, « 13 engagements pour la vitalité et la cohésion sociale des grandes villes et agglomérations ».