Le chef de l’État a estimé qu’aujourd’hui, "le système des filières, écrasé par la section scientifique, est déséquilibré et ne remplit pleinement aucun des objectifs recherchés." Il a plaidé pour un lycée qui "dépasserait les impasses d’un cloisonnement trop rigide en filières", un système plus souple, "plus diversifié, plus modulaire, où les élèves se préparent mieux à l’enseignement supérieur et où ils commencent à se spécialiser."
L’équilibre entre les cours magistraux, aujourd’hui trop nombreux, et le travail personnel doit être revu. La surcharge des emplois du temps et les options trop nombreuses ont également été soulignées.
Le nouveau lycée doit mettre l’accent sur la "différenciation des parcours." "Chacun doit pouvoir construire un parcours d’excellence adapté à ce qu’il est et à ce qu’il souhaite dans un cadre national" a déclaré Nicolas Sarkozy.
La réforme mettra en place une nouvelle seconde en 2009, suivie d’une nouvelle première en 2010 et d’une nouvelle terminale en 2011 avec en ligne de mire un "nouveau baccalauréat" en 2012.
Recrutement des enseignants au niveau master
Le président de la République a également confirmé un second chantier avec la réforme du recrutement des enseignants dont la formation va être allongée jusqu’au master (bac + 5). Les concours d’enseignants -
Capes et agrégation - seront désormais intégrés au cursus universitaire.
Nicolas Sarkozy a chargé Xavier Darcos et Valérie Pécresse de définir le contenu des nouvelles épreuves et l’habilitation des nouveaux masters qui seront effectifs en 2010. Il invite aussi les présidents d’université à développer une "offre de formation diversifiée". Le chef de l’État a précisé que les débuts de carrière de ces nouveaux enseignants seront revalorisés pour compenser l’année supplémentaire d’études.