Les moins de dix-huit ans ont déjà été exclus des casinos (machines à sous et jeux de table) depuis le 1er novembre 2006, et du PMU (pronostics hippiques).
La mesure avait été annoncée fin janvier par le ministre délégué au Budget Jean-François Copé pour lutter contre la dépendance aux jeux. Le ministre avait alors assuré qu'il « avait à coeur de protéger les publics les plus fragiles ».
Voilà deux ans que la France est pressée par la Commission européenne de justifier son monopole sur les jeux d'argent et de hasard placés sous les tutelles étroites des ministères du Budget (pour la FDJ), de l'Intérieur (pour les casinos) et de l'Agriculture (pour le PMU).
À l'appui de ses refus réitérés d'ouvrir ce juteux marché français (20,3 milliards d'euros en 2006) aux opérateurs privés étrangers, la France a toujours avancé la nécessité d'un contrôle étatique pour moraliser et sécuriser ce secteur.
Pour prendre sa décision, le ministère s'est appuyé sur un avis du comité consultatif pour la mise en oeuvre de la politique d'encadrement des jeux et du jeu responsable.
En 2006, les Français ont laissé chaque jour 55,6 millions d'euros dans les caisses de La Française des Jeux, du PMU et des casinos.