Toujours l’espoir d’un second tour
Après la poussée de fièvre provoquée par la diffusion d'une vidéo la montrant évoquant le temps de travail des enseignants, la présidente de Poitou-Charentes a tenu mardi soir un meeting à Aiffres, dans son fief des Deux-Sèvres, avant de conclure sa campagne du premier tour mercredi à Nantes.
Elle a présenté le vote des militants socialistes pour choisir leur candidat à l'Elysée comme "le premier tour de l'élection présidentielle contre la droite", et s'en est prise à Nicolas Sarkozy.
Mercredi, veille du scrutin, M. Fabius, député de Seine-Maritime, sera quant à lui à Rouen et DSK enchaînera meeting et réunion publique à Narbonne et Montpellier.
Interrogé mardi soir par France 2 sur la "sincérité" du scrutin de jeudi, l'ancien Premier ministre a exprimé des doutes.
"J'ai malheureusement quelques doutes", dans "des départements du sud", a-t-il dit, une allusion aux listes électorales de la région de l'Hérault, contestées par les fabiusiens.
"Je souhaite, je demande qu'après le beau débat que nous avons eu, il ne soit pas entaché par des pratiques qui ne seraient pas à la hauteur du parti socialiste", a-t-il ajouté.
En déplacement lundi à Marseille, M. Fabius, qui est toujours largement distancé dans les sondages, s'était affiché avec le président du Mouvement des jeunes socialistes, Razzye Hammadi.
Dominique Strauss-Kahn estime pour sa part que sa présence au second tour est une "nécessité" et se dit confiant dans un vote des jospinistes en sa faveur.
Personne ne peut avoir de certitude, car personne ne connaît le rapport de forces au sein des militants : les sondages portent sur les sympathisants", a-t-il ajouté dans un entretien au Figaro daté de mercredi.
François Hollande s'est, de son côté, posé en garant du bon déroulement du vote de jeudi.
"Jamais une campagne n'a été aussi transparente", a assuré le premier secrétaire du PS dans le quotidien "20 minutes" daté de mardi, en jugeant que la campagne "a été longue".
Concernant la vidéo litigieuse, il a estimé que le temps n'est pas aux sanctions mais "au rassemblement et au vote".
Selon la députée jospiniste Annick Lepetit, Lionel Jospin, qui avait renoncé le 28 septembre à briguer l'investiture PS, ne devrait pas, "a priori", s'exprimer avant le vote.
L'ex-Premier ministre avait pourtant déjà clairement indiqué qu'il ne voterait pas pour Mme Royal.
Plus de 218.000 adhérents socialistes pourront prendre part au vote de jeudi, un vote qui aura lieu entre 16H00 et 22H00 dans quelque 4.000 bureaux répartis sur l’ensemble du territoire.
En revanche, on a indiqué au PS qu’ "il ne faut pas s'attendre à une annonce de résultat avant 01H00 du matin vendredi".