La peur au ventre
Il a dénoncé la "mystification" du scrutin de 1995, quand Jacques Chirac avait fait campagne sur le thème de la "fracture sociale", et l'élection de 2002 "insupportable, où un seul thème s'est imposé, la sécurité". "Quand la naïveté s'ajoute au cynisme, on a Le Pen au second tour", a-t-il affirmé.
- Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a dénoncé "l'imposture démocratique" de François Bayrou. "Le peuple a avant tout le droit fondamental de savoir avec qui, avec quelle majorité et sur quelles propositions celui qu'il désignera gouvernera", a affirmé M. Accoyer, à l'issue d'une réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée.
- Jack Lang et Michel Sapin (PS) ont ouvert le feu sur le programme de François Bayrou, "une variante" de celui de Nicolas Sarkozy, et dont les "promesses" sont soit "coûteuses et inefficaces", soit "identiques" à celles du candidat de l'UMP.
"A nos yeux, M. Bayrou n'est qu'une variante de la droite française", "il a toujours été ancré à droite", et "ce qu'il propose sur le plan économique et social c'est une ligne de droite", a affirmé M. Lang.
De son côté, le secrétaire PS à l'Economie, Michel Sapin, a accusé lors du point de presse, François Bayrou de faire "plus de promesses" que d'autres candidats.
- Valérie Pécresse (porte-parole de l'UMP) a décrit François Bayrou comme un homme "fasciné par le modèle de la IVe République".
- "Ségolène Royal et François Bayrou, c'est le retour en arrière et notamment une préoccupation omniprésente de la politique politicienne", a-t-elle affirmé.
- Jean-Marie Le Pen (FN) a estimé que François Bayrou était "plus encore que les autres l'homme du système". "François Bayrou manifeste l'intention de distribuer les gamelles à droite et à gauche, dans un rassemblement de personnalités qui auront laissé leurs éventuelles convictions au vestiaire", a critiqué M. Le Pen dans un communiqué.
- Claude Guéant, directeur de campagne du candidat UMP Nicolas Sarkozy, a déclaré que le rassemblement prôné par François Bayrou est "une illusion complète". "François Bayrou a fait la démonstration que son autre chemin était une illusion complète", a estimé M. Guéant sur Europe 1.
- Philippe Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères, a qualifié "d'un peu clair obscur" le programme de François Bayrou dont il a aussi dénoncé la volonté de "rassemblement". "Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut baisser le chômage, il faut réduire les déficits, il faut augmenter le pouvoir d'achat. Je n'ai toujours pas compris comment il fait pour faire ça", a relevé M. Douste-Blazy sur LCI.
- Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a déclaré avoir trouvé François Bayrou "terriblement ambigu", estimant que "son discours ni gauche ni droite mène à l'impasse". "Je l'ai trouvé terriblement ambigu parce qu'après tout sur un certain nombre de ses idées moi je m'y retrouve assez, quand il dit qu'il veut assouplir les 35 heures, baisser les charges sociales, baisser la dette", a affirmé M. Copé sur RTL.
- Marie-Georges Buffet (PCF), candidate communiste à la présidentielle, a estimé que "le ni gauche, ni droite (de François Bayrou) c'est un faux nez". "IL est pour la privatisation d'EDF ou il est pour EDF 100% public ? Il a une position de droite - c'est ce que j'ai cru entendre à l'Assemblée nationale - ou il a une position de gauche ?", s'est interrogée Mme Buffet, devant des journalistes, lors d'un déplacement à Clermont-Ferrand.