
Le premier, âgé de 53 ans, ancien ministre des Affaires sociales et de l'Education nationale, issu de la frange sociale du gaullisme, est un rallié de la première heure.
Conseiller politique du président de l'UMP depuis son départ du gouvernement au printemps 2005, il a coordonné l'élaboration du projet législatif de l'UMP et accompagné toute la campagne de Nicolas Sarkozy. Il a un bureau au QG de campagne du candidat et participe à presque toutes ses réunions en comité restreint.
"En tout cas, il a le profil", déclarait Nicolas Sarkozy dans une interview publiée le 14 avril par Le Figaro Magazine.
Mais Jean-Louis Borloo, co-président du Parti radical associé à l'UMP, "caution sociale" de Nicolas Sarkozy et sans doute plus proche des centristes que François Fillon, pourrait aussi y trouver sa place.
Les deux hommes se sont beaucoup rapprochés ces dernières semaines, depuis que le ministre de l'Emploi a officiellement apporté son soutien à la candidature de l'UMP, fin mars.
Ils ont notamment scellé leur alliance sur les questions d'emploi et de formation des jeunes des cités.
"C'est mon ami. Il est plein de talents. C'est un de ceux, avec François Fillon, qui compteront demain autour de moi", disait Nicolas Sarkozy dans le dernier numéro du Journal du Dimanche.
Reste une troisième personne en position d'outsider, en l'occurrence une femme, Michèle Alliot-Marie, en qui Nicolas Sarkozy saluait encore mercredi une "personne de qualité".
Pour le poste stratégique de secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui a été son directeur de cabinet aux ministère de l'Intérieur et de l'Economie et l'a suivi comme directeur de campagne, semble le mieux placé.
Côté Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn semble tenir la corde pour s'installer à Matignon en cas de victoire de Ségolène Royal.
Mais à l'approche d'un second tour difficile, dimanche, les socialistes rivalisent de prudence voire se taisent quand on évoque les pronostics sur les "premiers ministrables".
Selon plusieurs sondages, Dominique Strauss-Kahn arrive en tête des chefs de gouvernement préférés des Français si le PS remporte la présidentielle. Il est cependant parfois relégué en deuxième position derrière... François Bayrou.
Depuis qu'elle a tendu la main aux 18,6% d'électeurs centristes au lendemain du premier tour, Ségolène Royal souligne qu'elle ne s'interdit rien en la matière.
Ancien candidat à l'investiture présidentielle socialiste, Dominique Strauss-Kahn est monté en puissance en fin de campagne au moment où la menace Bayrou se faisait insistante.
Lundi, dans un entretien au Monde, Ségolène Royal a salué en lui un homme "talentueux et imaginatif", soulignant que l'ancien ministre de l'Economie de Lionel Jospin ferait "un très bon Premier ministre, si tel est mon choix".
Dans la catégorie social-démocrate, le nom de Pascal Lamy circule parfois, ce proche de Michel Rocard cumulant une stature internationale - il dirige l'Organisation mondiale du commerce - et une réputation de travailleur infatigable.
Michel Sapin, proche du couple Hollande-Royal qu'il a rencontré à l'Ena et fort d'une longue expérience gouvernementale à la Fonction publique, la Justice puis à Bercy, est régulièrement cité.
Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et rallié de la première heure, correspondait au portrait du Premier ministre idéal dressé dès 2006 par Ségolène Royal : issu de la nouvelle génération et des "territoires".
Affaire à suivre ......