"On a une assez bonne mobilisation. Entre 95.000 et 97.000 adhérents ont voté. Sur 65 départements, on a une participation de 52-53%". Au beau milieu de la nuit de jeudi à vendredi, alors que les résultats du vote des militants socialistes sur les listes pour les régionales n'étaient pas encore finalisés, Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, pouvait déjà afficher sa satisfaction sur la participation au scrutin. A titre de comparaison, le 1er octobre, 92.000 des 200.300 adhérents avaient voté pour les têtes de liste régionales. Dix-huit des 20 présidents sortants avaient été investis, de Jean-Paul Huchon en Ile-de-France à Ségolène Royal, en Poitou-Charentes.
Au final, ces listes pour les régionales sont donc validées massivement : selon les départements, le taux oscille entre 65 et 90%. Y compris dans le Languedoc-Roussillon, où se présente Georges Frêche, président sortant, personnalité haute en couleur et qui garde une forte influence malgré son exclusion du PS : la liste est validée à plus de 80%. Frêche qui a reçu le soutien des cinq fédérations socialistes, assoit donc sa légitimité. Ainsi, notamment la liste qu'il conduisait dans l'Hérault, étiquetée divers gauche, a obtenu 87%. Celle de l'Aude où se présente l'ancien international de rugby Didier Codorniou, a été validée à 90%. Ce dernier, élu premier des socialistes pour la région Languedoc-Roussillon, a constamment déclaré qu'il céderait sa place à Georges Frêche. Le PS n'a pas tranché le cas Frêche. "Le plus sage serait de s'appuyer sur le vote des militants", avoue un cadre socialiste.
Dans l'Essonne, où le député Julien Dray avait été écarté, la liste conduite par Carlos Da Silva, premier fédéral du département, a été adoptée "à plus de 70%". Julien Dray, vice-président de la région d'Ile-de-France, visé par une enquête judiciaire, voulait maintenir sa candidature mais n'avait pas déposé de liste alternative. En Ile-de-France, région conduite par Jean Paul Huchon, les listes ont été validées entre "65 et 75%", selon Christophe Borgel. Pour Paris, la plus importante Fédération socialiste (13.500 adhérents), la liste a été validée à 65,7%, un vote conforme à celui sur les têtes de liste, a souligné Rémi Féraud, premier fédéral parisien. Un bémol : les "contre" sont majoritaires dans le XIIIe.
Les résultats ne sont pas encore tous connus pour le Poitou-Charentes, région de Ségolène Royal. La liste alternative menée par l'ancien ministre Jean Glavany dans les Hautes-Pyrénées a été battue (42%). Les listes comporteront "un taux de renouvellement d'un tiers, avec des départements où l'on dépasse les 50% de renouvellement", a également précisé Christophe Borgel.
Ultime étape : le 12 décembre à Tours, où une convention nationale de ratification des listes, en présence de la première secrétaire Martine Aubry, lancera véritablement la campagne. Après avoir conclu mercredi à Rennes son "Tour de France du projet", qui avait des allures de tour de chauffe pour la présidentielle, Martine Aubry a voté à Lille pour ratifier la liste socialiste du Nord. "On a bien travaillé tous ensemble. Tous les territoires sont représentés avec toutes les couleurs de la région", a déclaré le maire de Lille.
Par TF1 News (d'après agences) le 04 décembre 2009 à 06:43