Frêche fait grincer des dents
Dans le Languedoc-Roussillon, où Georges Frêche, président sortant et exclu du PS, se présentait, les listes ont été très largement ratifiées à 90,6%. Ainsi à 87% dans l'Hérault où il se présentait --étiqueté divers gauche-- et dans l'Aude, à 90% avec son camarade, l'ancien rugbyman Didier Codorniou, tête de liste régionale. Un plébiscite qui ne ravit pas le PS, et qui fait polémique.
"Il faut que la sagesse l'emporte, dans la mesure où le rassemblement de la gauche n'a pu se faire, il faut prendre acte du vote des militants", a indiqué Eric Andrieu, premier fédéral de l'Aude. Benoît Hamon considère quant à lui que "l'objectif principal" est "de garder la région à gauche". Les militants "ont choisi massivement aujourd'hui de s'inscrire derrière Georges Frêche", a-t-il déclaré, prenant "acte" du "verdict de la démocratie militante". Le porte-parole du Parti a indiqué que le PS en discuterait d'ici le 12 décembre, date de la convention nationale de ratification des listes, à Tours, notamment avec les partenaires de gauche "pour permettre un rassemblement".
C'est un plébiscite "inacceptable" a fulminé le député socialiste Arnaud Montebourg, appelant au combat "pour les valeurs" qu'il a "toujours défendues comme militant, comme rénovateur, comme juriste ou comme parlementaire".
Quant à l'intéressé, qui se dit "socialiste dans (son) cœur", il affirme: "A Paris, ils ont du mal à comprendre que les gens m'aiment", "ils ne comprennent rien à la France", en se fichant de ce que la direction du parti dira.
Dray: "c'est le parti qui m'a pris en otage"
Le député Julien Dray, évincé de la liste de l'Essonne en raison de ses démêlés judiciaires et qui n'a pas présenté de liste alternative, lance des propos revanchards sur son blog. "Ce n'est pas moi qui ai pris le parti en otage", mais "le parti qui m'a pris, et s'est pris en otage, en adoptant un comportement incompréhensible à mon égard". La Fédération départementale prévoit qu'une place serait "libérée" dès lors que le député "serait blanchi", selon le porte-parole Benoît Hamon.
Huchon veut la parité
De son côté, Jean-Paul Huchon, candidat et président sortant en Ile-de-France, veut "aller plus loin" dans la place faite aux femmes, et fera des "propositions pour tendre vers la parité des têtes de liste". "Les têtes de listes féminines que je proposerai à la convention nationale et à la direction du parti devront répondre aux impératifs de parité", a-t-il expliqué. "Pour le moment, sont présentes Anne Hidalgo pour Paris et Michelle Sabban pour le Val-de-Marne, mais nous songeons à une personnalité extérieure qui sera sans doute Isabelle This-Saint-Jean", qui vient de démissionner de la présidence de l'association Sauvons la recherche, a précisé le socialiste.