Blonde aux yeux bleus, connue pour ses tailleurs chics aux couleurs vives, Mme Andrieux, cadre dans une société privée du port de Marseille, est parfois qualifiée de "bourgeoise" par ses détracteurs.
Elle est entrée en politique dès 15 ans dans le sillage de son père, le sénateur PS Antoine Andrieux - un des barons du defferrisme - et de sa marraine Irma Rapuzzi, sénatrice et également proche collaboratrice de Gaston Defferre.
Elle a exercé de nombreux emplois (femme de ménage, standardiste, coiffeuse) jusqu'à son mariage avec un avocat "de gauche".
Et n'a pour toute expérience politique qu'une présence en queue de liste aux dernières élections régionales et européennes.
La candidate UMP a bien milité pour le PCF quand elle avait 16 ans mais "c'était sous la pression de sa soeur".
"Et dès que j'ai travaillé, je me suis dit que je n'étais pas communiste.
Elle affirme se moquer d'être considérée comme la "beurette de service".
"Mon métier de coiffeuse, je l'ai très bien fait. Et donc la politique, je la ferai très bien!", lance en riant "Nora", qui veut tout simplement "améliorer la vie dans les quartiers où la gauche n'a rien fait en 40 ans".
"On essaye de faire tout le secteur au moins une fois par an, hors période électorale.
"Ici, les gens ne lisent pas les journaux, ils ont besoin de vous voir, de vous toucher, de vous sentir", explique la sortante socialiste.
La nouvelle venue de l'UMP applique la leçon à la lettre, seule chance pour elle de pouvoir espérer la victoire dans cette circonscription ancrée à gauche, l'une des seules du département où Ségolène Royal est arrivée en tête aux deux tours.
Les mêmes exactement que ceux du candidat du Front national, Stéphane Ravier, battu au second tour par Mme Andrieux en 2002 (63%) et qui peut espérer provoquer une triangulaire.
En 1997, le FN était arrivé en tête au premier tour avec 31,2%.