"Face à la menace de paralysie de l'institution parlementaire, nous devons assumer nos responsabilités individuelles et collectives", estime-t-il. Et cet "appel (...) ne s'adresse pas aux seuls députés de l'opposition", même si celle-ci "ne peut prétendre bloquer l'activité législative et paralyser ainsi la politique du gouvernement et de la majorité sans mettre en cause l'essence même de la démocratie et du système parlementaire".
De plus en plus, "le Parlement s'enlise dans des discussions législatives dont l'objet n'est plus de "voter la loi" (...) mais bien davantage de permettre l'expression d'une opposition systématique ou la défense d'intérêts particuliers", déplore-t-il.
"Le droit de s'opposer doit-il être assimilé à un droit de paralyser le fonctionnement de l'Assemblée, d'empêcher la majorité de voter la loi, le gouvernement de gouverner?", s'interroge Jean-Louis Debré.
L'usage de la procédure du 49-3 de la Constitution a quant à lui "été perverti puisqu'elle est désormais utilisée en réponse à l'obstruction menée par l'opposition, ce qui n'était pas sa finalité".
"Au début de la Ve République, l'Assemblée nationale examinait à peu près 1.000 amendements par an; elle en examine aujourd'hui 20.000", souligne-t-il.