"Quand on est financeur, on a un moyen de pression. La ville n'a pas utilisé son moyen de pression", a ainsi déploré René Dutrey, président du groupe des Verts, sur France Inter. L'élu a souligne que le groupe des Verts avait toujours voté contre la subvention de la ville de Paris au PSG, d'un montant de 2,3 M EUR pour 2006.
De son côté, Marielle de Sarnez s'est dite "assez favorable" à une suspension de la subvention, tant que le PSG ne prendra pas de "décisions réelles" pour enrayer la violence.
Par ailleurs, Didier Bariani, président du groupe UDF au Conseil de Paris, a demandé l'organisation d'"un Conseil de Paris exceptionnel, en amont des discussions budgétaires à venir", dans une lettre au maire de Paris Bertrand Delanoë (PS).
De son côté, le groupe UMP au Conseil de Paris a demandé lundi la "suspension immédiate du versement de la subvention de 2,3 millions d'euros" de la Ville au PSG, "jusqu'à ce que le club ait pris les mesures qui s'imposent".
Après les violences et le drame survenu à l'issue du match entre le PSG et le club israélien d'Hapoël Tel-Aviv, Françoise de Panafieu, Claude Goasguen et les élus du groupe UMP "constatent que la convention signée entre le Maire de Paris et les dirigeants du PSG et liée à l'attribution d'une subvention de 2,3 millions d'euros n'est pas appliquée".
Dans un communiqué, ils soulignent que "les actions de prévention et de lutte contre la violence, le racisme, l'antisémitisme et contre toutes formes de discriminations, constituent un des axes majeurs des relations contractuelles entre la Ville de Paris et le PSG".
"Ces engagements n'ayant pas été respectés, contrairement à ce qui a été affirmé dans la délibération votée lors de la séance des 13 et 14 novembre 2006, ils demandent au maire de Paris d'appuyer les mesures arrêtées par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et le ministre des Sports, Jean-François Lamour, pour le rétablissement de la sécurité, et pour la lutte contre le racisme et l'antisémitisme".
Selon eux, "l'image du sport et du football ne doit pas être ternie par le comportement de groupuscules violents et incontrôlés qui propagent des slogans et des thèses racistes et antisémites."