"Il vous faut, vous par rapport à vos électeurs comme nous par rapport aux nôtres, créer les conditions d'une rencontre un peu plus dynamique", a-t-il dit.
"Je voulais vous le dire par loyauté : je reste chez moi avec mes bagages", a cependant pris soin d'ajouter Michel Rocard. "Mon arrivée ici est un geste d'amitié vers vous, mais pas l'annonce de mon adhésion."
François Bayrou, futur candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2007, a pour sa part réaffirmé son credo d'un gouvernement d'unité nationale.
"J'ai un rêve", a dit le président de l'UDF. "C'est qu'un jour, non contents de parler ensemble, non contents de réfléchir ensemble, ces femmes et ces hommes-là puissent travailler ensemble."
Michel Rocard, absent de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle le week-end dernier, a participé à la Grande-Motte à un débat sur l'école, auquel le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, seul ministre UDF du gouvernement, n'avait pas été convié.
En marge des travaux de l'université d'été, Michel Rocard a vertement critiqué les médias français, accusés d'avoir lancé la campagne présidentielle deux ans avant l'échéance. Cette manière de procéder, a-t-il affirmé, "confine au crime contre la démocratie".
Tous les candidats partis trop tôt, dans l'histoire française récente, M. Poher, M. Chaban-Delmas, M. Barre, M. Balladur, moi-même, se sont plantés", a-t-il rappelé aux journalistes.