C'est à lui qui s'adresse le député dans une «lettre à un ami perdu à Disneyland» à paraître jeudi dans le Nouvel Observateur.
Interpellant le ministre des Affaires étrangères, qu'il qualifie «d'ami» et «d'homme de haute estime», le député socialiste lui lance : «la rupture de Nicolas Sarkozy dans laquelle tu as voulu jouer te laissera sur le carreau, en loques et seul au monde».
Arnaud Montebourg continue son adresse directe à son «ami», en lui disant qu'il n'est qu'un «figurant» : «Ce n'est pas toi le véritable ministre des Affaires étrangères, mais l'omnipotent patron de la cellule diplomatique de l'Elysée, Jean-David Levitte, qui fait nommer les ambassadeurs, construit les stratégies, représente le président et négocie dans ton dos».
«Pitoyable comédie»
Autant de raisons, selon le député socialiste, pour que Bernard Kouchner doive «préparer sa sortie» et sa «lettre de démission». «Jusqu'où l'humiliation devra-t-elle faire entrer son mauvais parfum dans la tête pour que tu réagisses enfin?», demande-t-il, avant d'en conclure que seul un «ciment atlantiste» unit Bernard Kouchner au chef de l'Etat dans une «pitoyable comédie, qui commence à Disneyland mais finit dans la tragédie d'une guerre incontrôlable».