Une idée solidement ancrée veut que l'élection présidentielle "se gagne au centre"
Dans une interview publiée dans la presse régionale, il a expliqué vouloir "remettre la société française en mouvement" et "faire de la France le pays où tout peut devenir possible".
Sur la page d'accueil de son site Désirs d'avenir, s'adressant aux Français, elle affirme: "Avec vous, tout est possible".
Et, lors de son investiture, elle avait lancé: "N'ayons pas peur des idées neuves".
Des emprunts qui ont fait dire jeudi à François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, que Nicolas Sarkozy "est obsédé" par la candidate du PS. Par-delà les formules, c'est sur le terrain des "valeurs" que les deux rivaux se retrouvent et ont choisi de placer leur pré-campagne: défense de l'ordre, du travail, de l'effort.
Adepte de "l'ordre juste", la présidente de Poitou-Charentes a axé une partie de sa stratégie sur le thème de l'autorité, proposant par exemple un "encadrement militaire" des jeunes délinquants.
Pour Stéphane Rozès, de l'institut CSA, ce "recentrement" est moins celui des deux candidats que de l'opinion.
"Le pays s'est recentré idéologiquement, sur le retour aux fondamentaux républicains et le besoin de normes", indique-t-il.
"La gauche retrouve la République et la nation et la droite retrouve l'Etat", résume le politologue.
Un chassé-croisé qui nourrit les critiques de leurs opposants, prompts à dénoncer, comme François Bayrou, un "duel" qui serait en définitive un "duo".
Jean-Marie Le Pen d'ailleurs n'est pas en reste : "Sarkozy est un faux homme de droite qui veut toujours faire plaisir à la gauche, et Mme Royal est une fausse femme de gauche qui se prend pour un sergent des Marines américains", tranchait-il en juin dernier.
Le candidat centriste "est bien positionné sur l'équilibre politique du pays" mais, concurrencé par les deux stars des sondages, "son espace est excessivement resserré", analyse M. Rozès.
"Par contre, si jamais les turbines Royal et Sarkozy s'essoufflent, c'est lui qui en profitera", prédit-il.