Revenant sur ces propositions de Nicolas Sarkozy, le secrétaire général de la CGT a souligné que, "ou il y a peu de monde syndiqué et je ne vois pas pourquoi le gouvernement prendrait du temps à remettre en cause les droits des salariés et des syndiqués; ou alors c'est que cela nous prépare autre chose derrière".
"Si on s'attaque aux libertés syndicales, c'est qu'on nous prépare un gouvernement qui a l'intention d'être particulièrement brutal sur la manière de réformer et le contenu des réformes en préparation", a-t-il martelé.
Interrogé sur le fait que le candidat de l'UMP serait un danger une fois élu, Bernard Thibault a répondu "pour des liberté syndicales, oui". "Je le dis et je le maintiens".
En cette journée du 1er mai, le leader syndical a déclaré qu'"il compte sur la journée d'aujourd'hui pour nous donner davantage de poids, de force, pour les premières rencontres que nous aurons avec la nouvelle équipe gouvernementale".
"Si la situation ne s'améliore pas au plan et rapidement, il y aura une poursuite des mobilisations dans les semaines à venir, partout ou il y a une question salariale bloquée il y aura mobilisation", a-t-il précisé. "Quel que soit le président élu, il nous reviendra de continuer à assumer nos responsabilités syndicales et défendre les intérêts des salariés".
Quant au débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, Bernard Thibault s'est dit "intéressé" mais "ne pense pas que la lumière sorte uniquement de ce débat". "La journée d'aujourd'hui apportera, s'il y a beaucoup de monde dans la rue, autant de lumière pour la suite".