Le candidat de l'UMP entend aussi réformer les institutions
"Sont irresponsables tous ceux qui proposent ou proposeraient de réduire cet effort", a-t-il lancé devant le ministre Michèle Alliot-Marie, de nombreux officiers généraux, experts et autres intellectuels parmi lesquels André Glucksmann, rallié récemment à sa candidature.
Le ministre de l'Intérieur entend cependant garder les coudées franches, s'il est élu à la présidence de la République.
Le candidat de l'UMP entend aussi réformer les institutions.
"La politique de Défense est une chose trop sérieuse pour continuer à être enfermée dans un domaine réservé" du président de la République, a-t-il assuré.
Il entend ainsi "renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de contrôle des services de renseignement, d'approbation de la présence et des modalités d'intervention de nos forces armées à l'étranger".
Toujours au chapitre institutionnel, le candidat Sarkozy envisage "la création, auprès du président de la République, d'un Conseil de sécurité nationale", sur le modèle de ceux qui existent déjà aux Etats-Unis, en Russie ou en Allemagne.
Autre inflexion sensible: la dissuasion nucléaire une "garantie" qui, selon M. Sarkozy, doit pouvoir "bénéficier à nos voisins européens, dans des conditions qui, s'ils le souhaitent, pourront être définies avec eux".
Parfois soupçonné d'atlantisme, le ministre de l'Intérieur a profité de l'occasion pour préciser sa vision de cette question.
"Ce serait une erreur d'opposer la politique européenne de défense à l'Alliance atlantique alors même que l'Union européenne et l'OTAN sont deux organisations plus complémentaires que concurrentes", a-t-il estimé.
Pour autant, a-t-il poursuivi dans le droit fil de la position française actuelle, "l'Otan n'a pas vocation à se substituer à l'ONU" en devenant une organisation globale.
A l'intention de l'électorat militaire, le ministre-candidat a observé "que la rétribution des services rendus par les militaires n'est pas toujours à la hauteur de la reconnaissance que leur doit la nation", s'engageant à "poser la question de leurs traitements indemnitaires".