A la question
L'entretien devrait paraître demain jeudi dans la plupart des quotidiens régionaux et départementaux. 44 sur 66 très exactement selon nos sources à l’heure où sont écrites ces lignes.
"C'est une décision mûrement réfléchie. A titre personnel, elle n'était pas évidente. Cette décision m'engage. C'est le choix d'une vie. C'est une lourde responsabilité vis-à-vis des Français auxquels je demande de me faire confiance"
"Je me sens la force, l'énergie et l'envie de proposer une autre vision de la France. J'ai l'ambition de créer une nouvelle relation avec les Français qui repose sur deux mots: confiance et respect, confiance en la parole donnée et respect de chaque Français pris individuellement", ajoute M. Sarkozy, grand favori des sondages pour représenter la droite en 2007.
Interrogé sur son départ du gouvernement, le ministre de l'Intérieur affirme qu'il est "trop tôt pour répondre parce que ma famille politique n'a pas encore décidé de me soutenir."
"En tout état de cause, je ne serai plus ministre au moment de l'élection: en cela je serai le premier à m'imposer cette règle contraignante", ajoute-t-il.
Il aurait ainsi comme principale rivale Ségolène Royal, élue le 16 novembre par les militants socialistes.
Je veux une rupture tranquille", déclare encore Nicolas Sarkozy.
Lorsqu’on lui demande quelle rupture il incarne par rapport à Jacques Chirac, M. Sarkozy, 51 ans, répond: "on peut être fidèle à son histoire, fier de son bilan et proposer pour les cinq années à venir un autre chemin".
« Je souhaite un président responsable et face à des contre-pouvoirs plus forts. Imaginer l'avenir et l'incarner, c'est désormais ma mission ».
Appelé à réagir à cette annonce de candidature, Dominique de Villepin, dont la rivalité avec M. Sarkozy est régulièrement soulignée par les commentateurs, a estimé, sur Europe 1, qu'il s'agissait d'un "acte personnel lourd" et d "une décision importante".