"L'isolement et le sentiment de solitude arrive très loin devant les autres difficultés ressenties (un étudiant sur trois), comme le stress (36,2 % des étudiants disent avoir mal à le gérer), les défauts d'orientation ou les conditions financières", a expliqué à l'AFP Nicolas Dion, président de l'Usem, qui réunit cinq mutuelles étudiantes régionales.
Il explique ce phénomène par le changement qui s'opère du jour au lendemain entre la terminale, où les élèves sont en classe, encadrés par des enseignants, et la fac où "si on ne vient pas en cours un matin, personne ne vous appelle".
Selon l'étude, ces moments de déprime plus ou moins profonde accentuent les différences de comportements entre étudiants. Ainsi, 28,9 % des étudiants qui présentent un signe de dépression ont des problèmes de sommeil (contre 9,6 % des autres), 31,8 % consomment des médicaments pour les nerfs (10,3 % chez les autres), 19,4 % ont une importante consommation d'alcool (10,9 % chez les autres) et 14,9 % fument du cannabis (9,9 %).
L'étude montre par ailleurs que, si les étudiants vont en majorité chez le médecin (83,6 % ont consulté un professionnel dans les six derniers mois avant l'enquête), ceux qui n'y vont pas évoquent pour 13,8 % le motif d'un coût trop élevé, en progression de 2,5 points, depuis 2005.