« Nous sauvons l'essentiel », a déclaré Bruno Julliard, le président de l'UNEF, alors que Valérie Pécresse venait de présenter aux syndicats la nouvelle mouture de sa réforme.
En reculant rapidement, le gouvernement a réussi à déminer le terrain et à conserver l'essentiel de sa réforme : des pouvoirs renforcés pour les présidents d'université, et l'autonomie pour les facultés. Le nouveau texte peut désormais être présenté mercredi prochain au Conseil des ministres.
Le texte a donc été substantiellement remanié, comme l'avait déjà annoncé mardi Nicolas Sarkozy.
L'article sur le conseil d'administration (CA) de l'université est donc modifié. Le CA comptera désormais de 20 à 30 membres. Ce changement introduit davantage de souplesse, alors que le précédent texte, jugé trop rigide par tous les syndicats, fixait une limite à 20 personnes.
Les enseignants et les étudiants seront donc davantage représentés, conformément aux souhaits des syndicats avec de 3 à 5 étudiants, de 7 à 8 personnalités extérieures, de 8 à 14 représentants des enseignants-chercheurs et de 2 à 3 Iatos (personnel administratif et technique).
Un nouvel article stipule par ailleurs que les « grands secteurs de formation » sont représentés au conseil scientifique et au conseil des études et de la vie universitaire. Il a pour objet de rassurer les différentes spécialités universitaires (lettres, sciences, médecine, droit, etc.) qui craignaient de ne plus apparaître.
Enfin, l'autonomie concernera toutes les universités d'ici à cinq ans : les établissements seront accompagnés et pourront disposer de la gestion de leur patrimoine et de leurs ressources humaines.
La conférence des présidents d'université (CPU) ne voulait pas d'une autonomie volontaire. Certains présidents craignaient d'être laissés au bord du chemin.