Dans un de ses rares moments d'improvisation, Mme Royal a paraphrasé Coluche, regrettant que "certains (soient) plus égaux que d'autres.
Segolène Royal a bien été applaudie par les quelque 2.000 personnes massées dans les gradins et sur la parquet de l'ancienne salle du club de basket local, mais sans réellement sembler s'adresser aux "quartiers populaires" réunis devant elle.
"Mon pacte présidentiel ne contient pas de chapitre sur les quartiers populaires parce que tous les objectifs du pacte concernent tous les quartiers de France, tous les Français, d'où qu'ils viennent", a expliqué la candidate socialiste qui arborait le petit ruban rouge du Sidaction sur son pull à col roulé.
"La VIe République donnera à chacun la place qui est la sienne mais elle demandera aussi à chacun de faire les efforts qu'elle est en droit d'attendre d'eux", a-t-elle poursuivi.
Répondant à quelques journalistes après le discours de la candidate socialiste, Karim Zéribi, qui avait expliqué avant sa venue qu'il attendait "un message fort" de Ségolène Royal et des "réponses structurées" aux questions que se pose la population des banlieues, cachait mal sa déception.
"Je me réjouis qu'elle ne traite pas les quartiers populaires à part, mais elle peut être plus offensive, notamment sur l'emploi, l'éducation, la formation ou les transports", a estimé M. Zéribi.
Refusant de réagir à chaud, il a indiqué qu'il n'appelait pas à voter pour Ségolène Royal.
"Entre les deux tours de l'élection présidentielle, il y aura un nouveau Parlement des quartiers populaires à Marseille. Ce sera l'occasion d'étudier le programme des deux finalistes, et on n'est pas sûr à ce jour que Mme Royal en fera partie", a-t-il conclu.