Une synthèse des résultats plus que passionnante
Forte discrimination ? Pas vraiment …
Dès lors, une écrasante majorité des Français considère que la manière dont se déroule la campagne les incite plutôt à aller voter (77%).
Il est notable que les différences d’âge, de diplôme ou de position sociale n’influent guère sur le résultat, et que l’on observe davantage de réponses positives parmi les femmes (80%) que parmi les hommes (73%).
S’il devait se maintenir, ce phénomène favoriserait une participation relativement élevée. Le fait que les sympathisants du Parti socialiste se disent moins souvent incités à aller voter que ceux de l’UMP (78% au lieu de 92%) montre par ailleurs que les difficultés de la campagne de Ségolène Royal demeurent présentes dans les esprits.
A plus de deux mois du second tour, l’élection présidentielle occupe déjà largement l’esprit des citoyens. La moitié d’entre eux en parlent avec leurs proches souvent, plusieurs fois par semaine (34%), voire tous les jours (15%). Ceux qui disent n’en parler jamais sont très minoritaires (17%).
Il est à noter que le fait d’en parler est très fortement corrélé au niveau de diplôme et de revenu, c’est à dire très probablement au sentiment de compétence politique que donne une position sociale relativement avantageuse.
Déclarant parler avant tout des propositions des différents candidats (39%), plutôt que de leur personnalité (20%) ou des anecdotes de la campagne (6%), les Français affichent résolument leur bonne volonté civique.
La part de ceux qui s’intéressent davantage soit au travail des médias (18%) soit aux sondages (7%) n’est cependant pas négligeable, notamment à gauche (respectivement 22% et 9%), et dans les catégories populaires.
Au final, le suivi attentif de la campagne électorale s’accompagne d’un degré élevé de certitude quant au choix du candidat de premier tour.
Plus de la moitié des inscrits se disent même sûrs de ne pas changer d’avis à ce sujet, 25% sont sûrs, mais peuvent encore changer d’avis.
La part des hésitants déclarés et de ceux dont le choix n’est tout simplement pas fixé, même conditionnellement, n’est que de 19%, avec une différence forte entre sympathisants de gauche (20%) et ceux de droite (11%).
Le principal facteur influant sur cette proportion d’hésitants est cependant l’âge des électeurs, avec une proportion relativement élevée parmi les 18-24 ans (32%) et les 25-34 ans (21%).
Au-delà de ces variations secondaires, il apparaît donc que non seulement l’intérêt pour la campagne est élevé, plus qu’en 2002 et de manière croissante au fil des semaines, mais qu’en outre la fixation du choix des électeurs est déjà très avancée.
Sondage réalisé par l’Institut BVA auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 954 personnes ont été interrogées par téléphone du 26 au 27 février 2007.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille après stratification par région et catégorie d’agglomération