« Dany le Rouge » se définit volontiers comme un «utopiste lucide et réaliste », un utopiste venu de manière très pragmatique consolider son soutien à Jacques Fernique, le chef de file des écologistes alsaciens.
Une stratégie anti MoDem
«Moi, je suis comme Karl Marx, je me pose les questions qu'il faut se poser» a-t-il encore déclaré peu avant ce meeting de soutien car, selon lui, la vraie et bonne question à se poser aujourd'hui concerne tout particulièrement les électeurs du MoDem.
Et pour bien appuyer avec la perfidie qui l’amuse tant dans ce milieu sans pitié, il sous-traite volontiers la lecture du message à l'écolo centriste, Corinne Lepage mais aussi vice-présidente du MoDem, venue, au grand dam de François Bayrou, apporter ce soutien à Strasbourg aux écolos et ce malgré la présence d'une liste MoDem conduite par Yann Wehrling. La raison est claire : l'Alsace est l'une des rares régions où Europe Écologie peut arriver devant le PS au premier tour ! D’où cette stratégie de soutien bien calculée et qui n’a d’autre dessein que de ravir des voix au MoDem.
En voyant plus large, ce que Cohn-Bendit attend, ouvertement, c’est d’être en position de force pour négocier les alliances et fusions de listes pour le second tour. Normal… Et la question se posera partout et donc région par région.
Alors que l’on avait pris l’habitude d’un positionnement pour le moins hypocrite, «ni droite, ni gauche» mais appelant à battre la droite, cette fois-ci il a mis l’échéance de 2012 en perspective appelant à un vote massif pour ses troupes, un vote à la fois salutaire pour les régions et, au plan national, pour changer les vieilles logiques politiques, qualifiant au passage le PS d’être jacobin dès qu'il est au pouvoir…