Le rapport préconise de renforcer les synergies avec l’histoire et les mathématiques et d’étendre l’enseignement des SES à tous les élèves de seconde. Il prône une "refonte importante" des manuels, pour éviter qu’ils soient de simples recueils de documents et pour différencier plus nettement faits, outils d’analyse et travaux d’application.
Critiquant "l’encyclopédisme" de programmes "trop chargés" et "l’ambition démesurée" de vouloir traiter "tous les grands problèmes de la société", la mission estime qu’il vaut mieux insister sur l’acquisition de "connaissances" et "compétences" précises. C’est-à-dire "un nombre limité de concepts, d’outils et de modes de raisonnements propres à la science économique et à la sociologie".
Privilégier les études de cas
Ainsi, les nouveaux programmes devront définir des thèmes précis (par exemple le commerce international) plutôt que des grands thèmes d’actualité (comme la mondialisation). Côté pratique, la mission prône davantage de travail en groupe ou d’études de cas : par exemple, en sociologie, l’élaboration de guides d’entretien et d’observations en vue de mener des enquêtes de terrain.
Pour une refonte des manuels
La sociologie est souvent abordée de façon "trop abstraite, trop déterministe et trop compassionnelle". Cette "critique adressée aux programmes quant à l’accent mis trop systématiquement sur les problèmes de la société (française notamment) vaut encore plus pour les manuels", note le rapport. Ainsi, "à propos de l’emploi, on tend à parler surtout chômage et précarité".
Des critiques portent aussi sur les "choix des documents pédagogiques" et notamment de "l’iconographie" : "Pour ne prendre qu’un exemple, la mondialisation peut être perçue d’emblée comme négative, avant même que l’analyse de son impact sur l’économie nationale ne soit abordée, si des dessins, photos ou images en début de chapitre mettent systématiquement l’accent sur la délocalisation, l’effondrement de certains prix ou la baisse de la qualité des produits".