Une « sacrée » unanimité
Bruno Gollnisch, N°2 du FN: "Elle reprend à son compte une technique très chiraquienne: dresser le constat critique de la situation à laquelle on a contribué avec ses amis". En "condamnant l'excès de réglementation", en "constatant la dégradation de l'école et de la famille", Mme Royal aurait "pris ou feint de prendre le contre-pied du PS"
Nicolas Dupont-Aignan, candidat "gaulliste et républicain": "Depuis plusieurs semaines, la candidate socialiste avait préféré le silence en s'appuyant sur ses supposés débats citoyens". Elle "vient de dévoiler un programme présidentiel qui multiplie les promesses démagogiques dont le financement n'est évidemment pas assuré", et cela "alimentera la surenchère de promesses entre les principaux candidats"
Yves Jégo (secrétaire national de l'UMP): "Dans la recette Royal, beaucoup de dépenses publiques, un Etat omniprésent, mais la candidate s'est abstenue de toute précision quant aux recettes financières de son projet"
Hervé Mariton (député UMP): "Ségolène Royal, c'est un mélange d'évidences, de grandiloquence et d'impasse. D'évidences, car quand elle parle de prêt gratuit, on l'a fait et j'ai envie de dire: +votez pour nous+. De grandiloquence, car quand elle parle de scolarisation obligatoire dès 3 ans, cela frappe mais la quasi totalité des enfants sont scolarisés à cet âge. Et d'impasse, car elle a la lucidité de dire que beaucoup repose sur la croissance mais ne dit pas comment mieux la trouver"
Francine Bavay (porte-parole de José Bové): "Ségolène Royal a délivré un discours affirmant des valeurs de gauche, mais assorti de propositions économiques et environnementales clairement dans la continuité du libéralisme"