« L'autorité, qui ose encore en parler ? »
L'autorité est un mot qui vous fait immédiatement soupçonner de préparer rien moins qu'un Etat policier", a dénoncé d'emblée M. Sarkozy.
Mai 68 a débouché, selon lui, sur une "formidable inversion des valeurs" --"la parole de l'élève vaut celle de l'instituteur", "l'intérêt particulier vaut l'intérêt général", "le non travail vaut autant que le travail"-- à laquelle il convient désormais de dire "non", a-t-il martelé.
Premier exemple: "l'autorité doit d'abord venir de ceux qui doivent l'exercer au sommet de la République"
Le candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy serre des mains lors d'un meeting à Perpignan, le 23 février 2007Autre exemple: l'autorité des enseignants.
Pour le candidat, "l'autorité, c'est le respect".
Mais "comment le principe d'autorité pourrait-il encore avoir un sens dans une société où celui qui ne se lève pas le matin pour aller travailler gagne autant que celui qui se lève tôt et qui travaille dur?", a lancé le candidat, qui explique depuis le débat de sa campagne que "la crise morale en France porte un nom: c'est celle du travail".
C'est l'Etat de droit (...) C'est quand le capitalisme est régulé (...), quand les usagers ne sont pas pris en otage par les grévistes", a ajouté M. Sarkozy, qui a promis, s'il est élu, une loi sur le service minimum dans les transports dès l'été 2007.
Rachida Dati, sa porte-parole, qui avait organisé peu avant la réunion publique une rencontre entre M. Sarkozy et des jeunes d'une cité de Perpignan, avait pris la parole avant lui pour vanter "la force de son engagement".