… laissant tous deux, selon de bonnes sources, des messages sur le portable du candidat centriste...qui n'a répondu ni à l'un, ni à l'autre.
Fort de ses 18,6%, il fait durer le suspense.
Il est surtout confronté à une décision très difficile et ne devrait sans doute pas donner de consigne explicite lors de sa conférence de presse mercredi.
Depuis dimanche soir, deux sénateurs et quatre députés se sont ajoutés aux soutiens UDF déjà acquis à Nicolas Sarkozy, dont la vedette, André Santini, prédisait mardi que "le 6 mai, il (Bayrou) n'aura plus personne derrière lui".
"Nous disons à l'UDF, venez dans la majorité présidentielle, vous y êtes les bienvenus", a lancé François Fillon, bras droit du candidat UMP.
Nicolas Sarkozy avait assuré lundi qu'il ne "se livrerait à aucune ouverture politicienne qui chercherait à rassembler à travers les débauchages et les marchandages".
Mais il espérait recevoir mardi soir à son meeting près de Rouen le soutien de Pierre Albertini, maire UDF de cette ville, la plus grande de France gérée par le parti centriste.
La candidate socialiste avait de son côté appelé dès lundi soir le leader centriste à "un débat ouvert et public" sur ses propositions présidentielles, au risque de heurter au PS, divisé sur la stratégie à suivre pour rassembler la gauche et l'électorat modéré afin d'espérer refaire les 5 points de retard sur le candidat UMP et de l'emporter au 2e tour de la présidentielle.
Nicolas Sarkozy, donné vainqueur par les sondages sur le deuxième tour réalisés depuis dimanche, a sorti lundi soir une torpille anti-Royal, avec la présence à son meeting dijonnais d'Eric Besson, ancien responsable du PS à l'Economie, qui a claqué la porte du parti.
L'équipe de M. Sarkozy, arithmétiquement archi-favori, craint en effet que le second ne se transforme en référendum contre l'ex-ministre de l'Intérieur, au nom du "Tout sauf Sarkozy".
A trois semaines de la fin de son mandat, le président sortant a, selon Le Parisien, trouvé son futur appartement parisien, sur les très chics quais de Seine.