Le président de l'UMP n'a pas évoqué directement sa rivale socialiste Ségolène Royal, qui venait d'annoncer officiellement la veille sa candidature à l'investiture du PS pour la présidentielle de 2007. "Les candidats socialistes se méprisent, se déchirent, n'ont aucune idée originale, mais ils ont trouvé leur bouée de sauvetage: haro sur moi", a-t-il seulement jugé.
"L'extrême gauche est en miettes, elle a trouvé son bouc émissaire, j'ai l'impression que c'est un peu moi", a ajouté le ministre de l'Intérieur. "Quant à Jean-Marie Le Pen", le président du Front national, "il n'y a pour lui qu'un homme à abattre, c'est peut-être moi".
"Vous avez devant vous l'homme qui, à lui tout seul, met en cause l'indépendance de la justice, l'indépendance des médias et même l'indépendance de la France. Pour un succès, c'en est un", a-t-il conclu, avant de lancer une pique pour ceux "qui, pour être dans ma famille politique, n'en sont pas pour autant frappés par la grâce de l'unité".
Tous "ne supportent pas l'idée que cette rupture que nous proposons puisse être politiquement inclassable", a-t-il assuré après avoir à nouveau défendu ses positions sur l'immigration, la carte scolaire et la réforme des régimes spéciaux de retraite et ses déclarations sur les magistrats.