Le président de l'UMP a jugé particulièrement "odieuses" les injustices et inégalités héritées des parents.
"Il ne suffit pas de constater qu'il y avait en France 12,4% de pauvres en 2001 et 11,7% en 2004. Il faut aussi savoir si les pauvres de 2004 sont les mêmes que ceux de 1995 et s'ils sont ou non les enfants des pauvres de 1975", a-t-il dit. "Là il n'y a pas de droit de succession, là l'injustice on peut la passer à ses enfants sans que l'Etat vienne prélever."
Plaidant de nouveau pour la "discrimination positive" sans prononcer le mot, il a recouru à un nouveau concept : "Ce que je veux, c'est le volontarisme républicain pour qu'on fasse plus pour celui qui en a vraiment besoin."
"Acceptons que la solidarité doit se concentrer sur ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il dit, déplorant que "la France déteste choisir, que tout le monde demande sa part de solidarité, y compris ceux qui n'en ont pas besoin".
Il a ainsi critiqué les modalités de distribution de la "prime pour l'emploi" (PPE). "Qu'est-ce que ça veut dire la prime pour l'emploi à partir du moment où vous la donnez à huit millions de personnes dans notre pays ?" a-t-il lancé.
"La prime pour l'emploi, au lieu d'aider à reprendre un travail, est devenue un substitut à une politique salariale qui fait que les salaires n'augmentent pas", a-t-il ajouté, critiquant une politique lancée par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin mais poursuivie depuis.
Nicolas Sarkozy a de nouveau plaidé pour la création de "droits opposables", dont le droit au logement, qui n'a pas été repris dans le programme législatif de l'UMP mais dont il a laissé entendre qu'il le défendrait en tant que candidat.
"Je conteste que le droit au logement c'est un droit à un HLM, comme si le but de la vie c'était d'avoir un HLM, comme si une fois qu'on vous avait collé dans un HLM, fermez le ban", a souligné Nicolas Sarkozy, qui a redit avoir "l'ambition de permettre à chacun d'être propriétaire de son logement".
Il s'est prononcé pour un service minimum dans les services publics, en particulier les transports en commun, au nom de la nécessité d'un "équilibre entre droits et devoirs" pour tous. Une "société juste" est une société "où on n'a pas le droit à la sécurité de l'emploi et à une retraite précoce sans par exemple le devoir d'assurer un service garanti en cas de grève".