Aussi tempéré que le chef de l'Etat est explosif, aussi laconique qu'il est volubile, aussi patient qu'il est pressé, François Fillon a longtemps fait figure à ses yeux comme aux yeux des autres d'anti-Sarkozy", estime Alexis Brézet dans un éditorial pour Le Figaro intitulé "L'eau et le feu".
"Partisan d'une présidentialisation du régime, François Fillon ne devrait pas vivre comme une offense la conception, assurément extensive, que Nicolas Sarkozy a de sa fonction", ajoute-t-il.
Dans L'Humanité, sous la plume de Patrick Apel-Muller, le nouveau Premier ministre est présenté comme "un homme adroit et à droite" qui a "pour tâche de faire ingurgiter sans spasme la potion des réformes ultralibérales".
Pierre Taribo, dans L'Est républicain, remarque que "François Fillon est là (...) mettre en musique la politique d'un président à l'américaine dans un pays quasiment entré dans la VIe République avec un chef de l'Etat actif : M. Sarkozy; un chef du gouvernement : M. Sarkozy; un chef de la majorité : M. Sarkozy."
Même analyse dans La Voix du Nord signée Hervé Favre: M. Fillon "n'est pas du genre à faire de l'ombre au nouveau président" et saura tenir le rôle "du paratonnerre et du fusible placés là pour attirer la foudre et absorber toutes les sautes de tensions sociales".