« Je ferme la porte à tout reniement »
"Je ferme la porte à tout reniement" a insisté M. Sarkozy, devant des parlementaires manifestement surpris par la longueur et la densité du discours du chef de l'Etat.
Il a fixé le cap, dans une série de dossiers économiques et sociaux, de la TVA sociale qu'il veut "expérimenter" aux franchises médicales, en passant par le pouvoir d'achat, les équilibres budgétaires ou les préretraites qu'il veut voir "disparaître" très vite.
"C'est le mandat que nous avons reçu du peuple, c'est le mandat de la majorité présidentielle", a-t-il ajouté, répétant à chaque grand chapitre: "Je prendrai mes responsabilités".
"Tout ce qui récompense le travail sera choisi, tout ce qui dévalorise le travail sera écarté", qu'il s'agisse de politique sociale, éducative, économique, fiscale, de concurrence, commerciale, d'immigration, ou de la politique monétaire, a énuméré M. Sarkozy.
M. Sarkozy a maintenu le cap sur la TVA sociale, malgré les vives attaques de la gauche dans l'entre-deux tours des législatives, annonçant qu'elle serait "expérimentée", puis "généralisée" s'il s'agit d'un succès.
Un soutien affiché et sans faille à son Premier ministre
"S'abstenir sur la TVA sociale et regarder passer le train des délocalisations serait non seulement une faute économique, mais une faute morale et une faute politique", a-t-il dit.
Le président de la République a confirmé son intention de "mettre sur la table la question des franchises" sur les remboursements de soins, en étant "ouvert sur toutes les modalités".
Le président de la République a annoncé qu'il irait en personne au prochain Conseil des ministres de l'économie et des finances de l'UE (Ecofin) pour présenter, avec Christine Lagarde, sa stratégie en matière de finances publiques et de déficit.
La France "tiendra" ses engagements européens, a affirmé M. Sarkozy, expliquant qu'il fixait "pour objectif sur 5 ans d'atteindre l'équilibre budgétaire et de ramener le poids de la dette à 60% du PIB".
"Si j'ai été chercher des personnalités si différentes pour le gouvernement de la France, qui est un gouvernement de rupture, c'est parce que je ne supportais plus cette idée que la France à la base soit diverse et que la France au sommet ne porte pas cette diversité", a-t-il expliqué.