Trois points du projet cristallisent l'opposition: la composition des conseils d'administration, qui passeraient de 60 à 20 membres, l'introduction d'une sélection dès l'entrée du master (bac+4) et d'une autonomie à la carte, perçue comme un facteur de "mise en concurrence des universités".
"On ne peut pas subordonner l'attribution de moyens nouveaux à l'application d'une réforme, ce n'est pas un cadeau que l'on demande, c'est la réponse à des besoins", a expliqué à l'AFP Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU.
Reçu lundi par le président de la République, le responsable du principal syndicat de la fonction publique d'Etat compte "lui dire qu'il y a de vraies urgences pour l'université et que son projet de loi ne va rien améliorer pour le prochaine rentrée, loin de là".
"Il n'est pas acceptable d'aller aussi vite et sans tenir compte de l'avis de la communauté universitaire. Que le texte passe maintenant ou plus tard ne change rien pour la rentrée", a argumenté Gérard Aschieri, dont l'organisation avait quitté la réunion du Cneser avec la CGT, le Sgen-CFDT et les syndicats étudiants Unef et Fage, en dénonçant un "semblant de concertation".
La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a affirmé samedi que la concertation avait
"Nous espérons au minimum qu'il ne fasse pas passer en force sa loi et qu'il prendra des engagements pour la rentrée", confie Gérard Aschieri, qui ne "se plaint pas" que le chef de l'Etat "manifeste son intérêt pour ces questions".
Ayant le sentiment d'avoir été "trahis" vendredi par un ministre sans marges de manoeuvre, les étudiants,
La conférence des présidents d'université sera reçue à l'Elysée lundi à 15h30. Mardi viendra le tour des fédérations de personnels et d'enseignants-chercheurs (17h00) et des organisations étudiantes (18h00). Le projet sera examiné en Conseil des ministres mercredi.