« On ne peut pas dire sur quels points le texte va bouger mais on a eu un vrai sentiment d'écoute » …
A l'issue d'une rencontre avec la conférence des présidents d'universités (CPU), le président a annoncé que le texte serait présenté en conseil des ministres "vraisemblablement mercredi prochain", a rapporté le porte-parole de l'Elysée, David Martinon.
L'objectif, a-t-il précisé, est d "avoir bien en tête tous les tenants et aboutissants de la réforme" et d "arbitrer au besoin, s'il y a des réticences ou des points à approfondir".
Le syndicat étudiant Unef, qui a mené en 2006 le mouvement contre le CPE, a immédiatement analysé "ce premier desserrement de calendrier" comme un signe que le gouvernement avait "pris la mesure de l'impasse dans laquelle il s'engageait".
"On ne peut pas dire sur quels points le texte va bouger mais on a eu un vrai sentiment d'écoute, d'échange sur le fonctionnement des universités", a déclaré Michel Lussault, troisième vice-président de la CPU.
D'ici la présentation du texte en conseil des ministres, il s'est dit convaincu que "le dialogue ne cessera pas".
La communauté universitaire réunie vendredi huit heures durant en Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) avait émis un avis défavorable sur le projet de loi, malgré les efforts d'explication de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, présente pendant la totalité des débats.
Les syndicats dénoncent, en plus d'un calendrier au pas de charge, trois points essentiels du projet de loi: des CA trop resserrés, le caractère optionnel de la prise d'autonomie, en matière de budget, de ressources humaines et de propriété immobilière, et enfin l'instauration d'une sélection à l'entrée du master (bac +4).
Le président souhaite "tirer les conclusions" de cette nouvelle "phase de concertation qu'il a entendu mener lui-même", a affirmé M. Martinon, rappelant que si M. Sarkozy "prend le temps de la concertation, il fait ça vite".