Il a dénoncé « un procès stalinien », parlant d'un « délit de faciès » et d'un « délit d'opinion » à son encontre
M. Sarkozy s'exprimait lors d'une réunion publique à Cournon d'Auvergne (Puy-de-Dôme), devant une foule estimée par Brice Hortefeux, élu de la région, à plus de 15.000 personnes.
"Je veux dire ce soir que je ne laisserai personne voler aux Français le deuxième tour de l'élection présidentielle.
M. Sarkozy faisait allusion, sans jamais les nommer, à sa challenger socialiste du 6 mai, Ségolène Royal, et au candidat UDF éliminé au premier tour, François Bayrou, qui devraient débattre samedi.
Accusé par ses adversaires d'avoir exercé des "pressions" auprès de médias pour les en empêcher, M. Sarkozy s'est exclamé: "cela serait seulement pathétique et dérisoire si les enjeux n'étaient pas aussi importants pour notre pays!".
Véhément, le candidat UMP, qui a confié avoir été "blessé", a même dénoncé "un procès stalinien", parlant d'un "délit de faciès" et d'un "délit d'opinion" à son encontre.
Il avait auparavant cité l'ancien président Georges Pompidou (1969-1974), un Auvergnat "qu'on a voulu salir, qu'on a voulu détruire en attaquant sa famille, en attaquant son honneur".
"Quand j'entends des gens (...) chez lesquels on aurait bien du mal à trouver une quelconque supériorité de cœur, d'intelligence ou de caractère donner des leçons, je me dis en mon for intérieur: qu'ont-ils donc fait dans leur vie de si admirable qui leur permette de parler de moi avec un tel mépris?", a-t-il dit.
« Je le dis poliment mais fermement : je ne laisserai personne me diffamer »
Le député UDF de la Marne, a, à l'instar de plus de la moitié de ses amis au Palais Bourbon, annoncé qu'il voterait pour M. Sarkozy, sans pour autant quitter son parti.
A neuf jours de son duel avec sa rivale socialiste, M. Sarkozy a soigneusement médiatisé sa rencontre, dans l'après-midi, avec un autre socialiste, Michel Charasse, sénateur du Puy-de-Dôme.
En contraste avec ceux de son camp qui jugent le président de l'UMP "dangereux", ce proche de François Mitterrand, très critique envers la candidate socialiste, a offert "un accueil républicain" à un candidat ne faisant pas partie des "extrémistes".